Dans tout le pays le premier mai a été historique avec plus de 2 millions de manifestants à l’appel de l’intersyndicale qui exige l’abrogation de la réforme des retraites.
Au Puy, nous étions 8000, ce qui est le plus gros chiffre jamais atteint. FORCE OUVRIERE avait confectionné des autocollants et des cartons “carton rouge à la réforme Macron” qui ont connu un franc succès, bien au delà de nos militants. Les casseroles étaient aussi très présentes aux mains des manifestants. Tout cela démontre une chose : les salariés ne veulent pas passer à autre chose ! Malgré le 49-3, le Conseil Constitutionnel et la promulgation, l’exigence du retrait reste entière.
Comment y parvenir ? C’est ce qu’ a développé dans sa conclusion l’Union Départementale FO : ” le 7 mars, les confédérations avaient appelé à mettre le pays à l’arrêt par la grève, cette perspective reste entière : c’est ainsi que nous ferons céder le gouvernement et le patronat. C’est par la grève totale que les salariés de chez Lynamar à Montfaucon ont arraché une augmentation de salaire, c’est aussi ce que qu’ont fait ceux de chez Diehl à Siaugues.
Et mes camarades, le premier mai, c’était d’abord un jour de grève. C’est comme cela qu’ont été arrachées les conquêtes. Alors FORCE OUVRIERE appelle à continuer le combat, d’abord pour l’abrogation de la réforme des retraites, mais aussi pour toutes nos revendications. Réunissons nous, agissons dans l’unité, décidons de l’action et de la grève partout où c’est possible pour aboutir.”
Voici l’intervention faite par l’Union Départementale FO en fin de manif :
“Mes chers camarades,
Merci à vous toutes et tous d’être venus en si grand nombre des quatre coins de la Haute-Loire.
En cette journée internationale de revendication de la classe ouvrière, le mot d’ordre du mouvement syndical international : pain, paix et liberté et plus que jamais actuel. FO exige l’arrêt des hostilités et le cessez le feu partout dans le monde, et particulièrement en Ukraine.
«La guerre, c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas », c’est toujours vrai en 2023. Alors nous sommes solidaires des peuples russes et ukrainiens face aux Poutine, Zelenski, Biden et Macron. Ils ont déjà provoqué déjà des centaines de milliers de morts dans les deux camps . Ils injectent des milliards pour la folie guerrière pendant que partout les droits sociaux, les services publics, et les libertés sont attaqués.
En France, 413 milliards sont programmés pour les dépenses militaires, mais pour 17 malheureux milliards supposés de déficit, et en 2030, le gouvernement veut imposer sa réforme des retraites ! La revendication initiale du premier mai c’était la journée de 8 heures : travailler moins pour ne pas s’épuiser au boulot.
En ce premier mai 2023, nous refusons les 2 ans de travail en plus et l’allongement de la durée de cotisations. Nous n’acceptons pas la suppression des régimes spéciaux, ces régimes pionniers qui ont inspiré la mise en place de notre système de retraite solidaire.
C’est pour cela que cette journée de manifestation unitaire et populaire est organisée pour le retrait, et même pour l’abrogation, de la réforme des retraites. Et elle est historique parce que pour la première fois depuis des décennies les organisations syndicales, unies depuis bientôt un an, y appellent dans tout le pays.
« Je veux l’apaisement », nous dit Macron après avoir piétiné le Parlement avec le 47-2, le 49-3, et tous les artifices de la constitution de la 5ème République. Il continue à mépriser aussi la majorité de la population qui refuse sa réforme à plus de deux tiers, et à plus de 90 % chez les salariés.
Alors nous ne sommes pas apaisés. Non, nous ne passerons pas à autre chose. Depuis la validation par le conseil constitutionnel et la promulgation en pleine nuit de la loi, les manifestations continuent. Macron et ses ministres ne peuvent plus se déplacer dans le pays sans être conspués et accueillis par des manifestants en colère. Le petit monarque ose parler de « processus démocratique » quand la majorité n’est pas respectée et que sa seule réponse c’est la répression avec l’interdiction des casseroles, les gazages, les mutilations, les nassages…
Oui, les ponts sont rompus avec ce gouvernement et c’est pour cela que nos organisations syndicales ont décliné l’invitation du Président de la République et ont décidé de ne plus se rendre aux réunions et rencontres avec l’exécutif. C’est ce que nous faisons aussi ici en Haute-Loire.
Car Macron ne manque pas de souffle, après avoir refusé d’entendre nos revendications, il voudrait relancer le dialogue social. Disons plutôt qu’il voudrait que nous l’aidions à poursuivre dans la voie de la destruction de nos droits. Il a trouvé un allié pour cela, c’est le MEDEF, mais qu’il ne compte pas sur nous !
Livrer les jeunes les lycées professionnels au patronat, faire travailler gratuitement les allocataires du RSA, continuer à dévaloriser les carrières des enseignants et leur imposer des missions supplémentaires, imposer une médecine au rabais sans recruter ni rouvrir des lits, laisser des dizaines de milliers de soignants suspendus : pas question d’aider Macron dans cette nouvelle feuille de route.
Quant au « pacte de la vie au travail », c’est une véritable insulte après avoir décidé de deux ans de travail en plus.
Alors le 7 mars, les confédérations avaient appelé à mettre le pays à l’arrêt par la grève, cette perspective reste entière : c’est ainsi que nous ferons céder le gouvernement et le patronat. C’est par la grève totale que les salariés de chez Lynamar à Montfaucon ont arraché une augmentation de salaire, c’est aussi ce qu’ont fait ceux de chez Diehl à Siaugues.
Et mes camarades, le premier mai, c’était d’abord un jour de grève. C’est comme cela qu’ont été arrachées les conquêtes. Alors FORCE OUVRIERE appelle à continuer le combat, d’abord pour l’abrogation de la réforme des retraites, mais aussi pour toutes nos revendications. Réunissons nous, agissons dans l’unité, décidons de l’action et de la grève partout où c’est possible pour aboutir.
Vive la classe ouvrière internationale. Vive l’unité d’action intersyndicale. Vive le premier mai.”
