Réunion publique à BRIOUDE, encore un succès de mobilisation

Plus de 70 personnes ont participé à la réunion/débat organisé par les unions locales FO/CGT/CFDT avec l’UNSA et la FSU de BRIOUDE.

Des salariés et militants de l’industrie (Valéo, SNOP, des fonctionnaires, des enseignants, des salariés des mutuelles, de La Poste, des AESH, des retraités, des jeunes…) ont débattu des moyens à mettre en œuvre pour faire reculer le gouvernement après les énormes mobilisations des 19 et 31 janvier.

Myriam BONNOUR pour la CGT indiquait comment les personnels de l’hôpital qui pouvaient partir de manière anticipée à 57 ans, seraient particulièrement pénalisés par la réforme.

La représentante de la CFDT a développé pourquoi son organisation est elle aussi contre tout allongement de l’âge de départ à 64 ans et les effets d’une telle mesure sur les femmes. En concluant qu’il fallait poursuivre les mobilisations jusqu’au retrait de cette réforme.

Tout comme Carine PALHOL pour l’UNSA et Muriel VIGNAUD de la FSU qui ont développé les conséquences pour les fonctionnaires, les enseignants et affiché elles aussi la détermination de leur organisation à poursuivre malgré les vacances scolaires.

Enfin Guy THONNAT pour l’Union Locale FO a indiqué les 3 raisons qui doivent renforcer notre détermination et qui font que nous allons gagner ce bras de fer avec le gouvernement :

  1. La première c’est que le gouvernement a perdu la bataille de l’opinion. Les mensonges qui vont de pair avec la réforme n’ont pas fait long feu. Tout le monde a compris qu’ils travailleraient jusqu’au moins 64 ans, tout le monde a compris que la réforme c’est 2 ans ferme pour tous.
  2. La deuxième, c’est que depuis le mois de juillet, le gouvernement est confronté à l’existence d’un front commun syndical uni, sans faille, sur une revendication précise : pas d’allongement de la durée de l’âge de départ, refus de tout allongement de la durée de cotisations.
    • Cette unité syndicale, c’est notre force. Elle génère confiance et enthousiasme.
    • 2 Millions le 19 janvier, 2.8 millions le 31 janvier, c’est une force considérable qui inquiète le gouvernement et ceux qui s’apprêtait à voter la loi. Des millions de grévistes dans les secteurs privé et public.
  3. La troisième raison qui fait que nous allons gagner. Le gouvernement est faible :
    • Faible à l’assemblée
    • Faible dans les sondages
    • Isolé politiquement

Alors nous avons été 2 millions, puis 2,54 millions, nous serons aussi nombreux mardi prochain, …  Pour FORCE OUVRIERE le rendez-vous sera au rond-point du Covoiturage à 9h15.

Mais cela suffira-t-il ? Le gouvernement l’a annoncé, ce qu’il craint par-dessus tout, c’est le blocage du pays et le blocage du pays, c’est le développement et la reconduction de la GREVE.

Après le 19 janvier où tout le monde se regardait pour savoir comment continuer, il y a eu le 31 janvier et là de nombreuses, très nombreuses assemblées générales se sont tenues avec à l’ordre du jour la reconduction de la GREVE.

C’est le cas, chez MANITOU à Nantes ou alors à FEYSIN dans les raffineries, ou encore dans certains dépôts SNCF, c’est aussi le cas dans notre département à l’Education Nationale. L’assemblée générale du 31 a décidé de donner un signal fort et a reconduit la grève depuis le 31 et plusieurs centaines d’enseignants étaient en grève aujourd’hui même, certains sont dans la salle

Alors pour terminer, à FORCE OUVRIERE, nous pensons qu’il faut poursuivre, organiser le plus possible la Grève et que ça, ça ne se décrète pas, la méthode, c’est de se réunir avec vos collègues de travail, dans votre entreprise, votre service et décider.

La parole a alors circulé, plusieurs interventions confirmant et appuyant l’action des organisations syndicales. Des infos ont été données sur une adresse de l’intersyndicale aux parlementaires.

Muriel AESH a confirmé que pour elle la réforme se limitera à la faire travailler plus longtemps pour rien de plus, elle a indiqué que de très nombreuses AESH étaient en grève mardi et ce jeudi et qu’elles n’entendaient rien lâcher.

Vincent responsable du syndicat FO des écoles a confirmé que la grève avait été hyper massive mardi et significative ce jeudi pour montrer la voie, parce que c’est le blocage que craint le plus le gouvernement.

Jérémie de l’Union Locale CGT a appelé à la tenue d’assemblée dans les boîtes pour décider de la poursuite de la grève.

Azelma a indiqué que ce n’était pas une réforme comptable mais qu’il s’agit de choix de société.

Enfin, Pauline lycéenne a fait l’intervention suivante (largement applaudie par la salle enthousiaste).

Intervention de Pauline lycéenne en classe de première au lycée Lafayette de Brioude.

Tout d’abord je constate que même s’il est difficile de mobiliser dans mon lycée, les élèves se sentent concernés par cette réforme et la trouvent injuste et en demandent le retrait pur et simple. Certains de mes camarades étaient en manif avec leurs parents, d’autres n’ont pas été en cours en soutien aux manifestants. Avec des camarades nous sommes en contact avec le syndicat La Voix Lycéenne et nous voulons faire un syndicat étudiant pour pouvoir encore plus nous faire entendre.
Au Puy en Velay même s’ils n’étaient pas encore très nombreux ils étaient bien plus que le 19.
Dans certaines villes, les lycéens étaient nombreux : Châteauroux, Nantes, Tulle, Bayonne, Clermont-Ferrand etc Plus de 200 lycées ont été bloqués mardi 31 janvier, et côté étudiant cela commence aussi à bouger Science Po à Paris a voté hier le blocus.
Par contre, on peut déplorer que des CRS soient intervenus dès le début des blocages et n’ont pas hésité à gazer et à lancer des grenades de désencerclement sur des lycéens pacifiques comme au lycée de Nantes.
A ceux qui nous disent en quoi êtes-vous concernés par cette réforme vous ne travaillez pas encore et bien je leur réponds que nous sommes les premiers concernés et que nous nous battons pour notre avenir. Cette réforme n’a qu’un but nous mettre au travail au service du capital et que nous ne profitions pas de notre retraite car malade ou trop fatigué pour avoir envie de faire quoi que ce soit.
Nous lycéens allons entrer sur le marché du travail autour de 25 ans et nous devrons aller jusqu’à 67/68 ans pour avoir nos 43 ans de cotisation : scandaleux !
En allongeant le temps de travail, les jeunes seront de plus en plus nombreux au chômage et donc dans la précarité.
Nous, les jeunes, ne voulons pas mourir au travail nous voulons une retraite à 60 ans car même 62 ans c’est trop et nous continuerons de nous battre aux côtés des travailleurs jusqu’au retrait de la réforme Borne/Macron.

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