

350 délégués des syndicats FO venus de tout le département se sont rassemblés pour la journée dans la salle des congrès et des spectacle de Vals-près-le-Puy à l’occasion du 20ème Congrès de l’Union Départementale FO de Haute-Loire. Pascal Lagrue, secrétaire confédéral, représentait la confédération.
18 militants de la métallurgie, de la santé privée, des hôpitaux publics, de l’hôpital Sainte Marie, des transports, de la territoriale, de l’enseignement, des finances publiques, de la sécurité sociale, de France Travail, … mandatés par leur syndicat respectif, ont répondu au rapport d’activité et d’orientation présenté par le secrétaire général de l’Union Départementale et ont réaffirmé toutes les revendications : abrogation de la réforme des retraites, augmentation des salaires, défense de la sécurité sociale de 1945, défense des services publics, abandon des projets de réformes de l’assurance chômage et du droit du travail. Face au déni de démocratie de Macron et à son refus de répondre aux revendications majoritaires, dans toutes les interventions, un même souci s’est exprimé : Comment faire pour gagner ?
Ils ont confirmé que, si la colère des salariés est bien présente et si l’état d’esprit combattif n’est pas entamé, c’est bien la méthode d’action qui laisse à désirer. Les congressistes ont donc convenu de la nécessité d’arrêter de se soumettre au cahier revendicatif édulcoré et au calendrier imposé par la CGT et la CFDT.
Michel Pinatel, délégué syndical de l’entreprise Linamar à Montfaucon, a exprimé très clairement la méthode efficace:
« Comment faire pour gagner ? La réponse nous la connaissons. D’abord, avoir des revendications claires, puis, construire le rapport de force et enfin passer à l’action.
Je me souviens que pendant cette période [la bagarre contre la réforme des retraite] nous avions fait grève pour l’augmentation des salaires. Nous avons appliqué la méthode : une revendication claire 200 €, nous avons établi le rapport de force et nous avons agi.
Nous n’avons pas fait une journée de grève tous les 15 jours en attendant que les salariés se démobilisent. Non, on a coupé les machines et on a fait un piquet de grève. 90 % des salariés des ateliers ont arrêté le travail. On a bloqué les réceptions et les expéditions de pièces. On a reconduit la grève pendant quatre jours de suite, tous ensemble.
Au quatrième jour, le patron a enfin consenti à négocier. Et nous avons négocié. Nous avons obtenu 130 €. Après discussion, les grévistes ont accepté la proposition. Fin de la grève. »
« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement », cette méthode a donc été ovationnée par la salle. La résolution adoptée à l’unanimité dans l’après-midi résumait cet état d’esprit :
” Le congrès réaffirme son refus de « l’intersyndicale permanente », des plateformes revendicatives « fourre-tout » et des journées d’action ou de la stratégie dite « des temps forts ». Il se prononce pour l’unité syndicale sur des revendications claires et pour la recherche de l’action efficace. C’est pourquoi il considère que la CGT-FO a eu raison de proposer d’appeler à la grève sur plusieurs jours consécutifs (les 1er, 2 et 3 octobre), même si cela a été refusé par les autres organisations syndicales. […] Le congrès appelle donc les structures FO et les militants FO à mettre en œuvre ce qui a été décidé par le Comité Confédéral National de FO des 24 et 25 septembre dernier, en réunissant partout, sur les lieux de travail, l’ensemble des salariés, pour discuter et décider la grève et de sa reconduction, dans l’action commune partout où c’est possible, pour gagner sur nos revendications. »
Pour ce donner les moyens de ses ambitions, concernant la construction du rapport de force efficace, la question du développement de FORCE OUVRIERE a bien évidemment traversé les débats. Sur ce point, la progression de 4,81 point de FO en Haute-Loire sur le dernier cycle de représentativité syndicale 2021/2024 par rapport au précédent est un vrai sujet de satisfaction, tout comme la progression de 9% du nombre d’adhérents entre 2021 et 2024.
Les rapports d’activité et de trésorerie ont été adoptés à l’unanimité et les instances syndicales ont été réélues avec un bureau d’Union Départementale rajeuni :
Secrétaire Général : Vincent DELAUGE
Secrétaire Générale Adjointe : Séverine RIGOUX
Trésorier : Christophe TEYSSONNEYRE
Trésorière Adjointe : Vanessa PONVIANNE
Secrétaires : Agnès CHICHEREAU – Lionel MARTIN – Bruno GOLEO – Stéphane BARRIOL – Patrice MANIAS – Nathalie RABILLOUD – Carine QUINTIN.
C’est au chant de l’Internationale que les délégués ont conclu leur congrès.
