Comme dans plus de 150 villes de France, ce sont 400 manifestants qui se sont rassemblés samedi sur la place des droits de l’homme au Puy avant de manifester jusqu’à la préfecture pour dénoncer le coup de force de Macron et pour la satisfaction des revendications urgentes.
Vincent DELAUGE, Secrétaire Général de l’Union Départementale FO, a fait la déclaration suivante:
“Mesdames et Messieurs, Camarades,
La Commission Exécutive Confédérale de Force Ouvrière qui s’est réunie le Jeudi 5 Septembre, soutient tous ses syndicats engagés dans l’action pour faire valoir leurs revendications en toute indépendance. C’est la raison pour laquelle l’Union Départementale FO de Haute-Loire a décidé d’appeler au rassemblement d’aujourd’hui, sur le terrain qui est le notre, le terrain syndical et sur la base de nos revendications.
A l’occasion des élections législatives, les électeurs ont très nettement indiqué leur rejet des politiques menées par le gouvernement sortant : modération salariale, réforme des retraites et de l’assurance chômage, retour de l’austérité budgétaire, abandon des services publics, mépris de la démocratie sociale…
Deux mois après l’issue de ces élections, pour l’Union Départemental FO, avec sa confédération, il est inconcevable que les leçons de ce scrutin n’aient pas été tirées. Il est inconcevable qu’un gouvernement démissionnaire est pu poursuivre ses politiques rejetées dans la rue et dans les urnes et qu’il est pu préparer de nouvelles coupes budgétaires.
Jeudi, Macron a nommé Michel Barnier comme premier Ministre avec l’assentiment du RN. Il confirme ainsi sa volonté de poursuivre et d’aggraver les attaques contre les travailleurs en s’asseyant sur les aspirations majoritaires.
Et pendant ce temps, le quotidien de l’ensemble des salariés reste marqué par des salaires trop bas, un pouvoir d’achat en berne et des conditions de travail trop souvent difficiles.
La colère est immense notamment face à la situation des urgences et de l’hôpital public, au manque de moyens et d’effectifs dans les écoles.
L’Union Départementale FO, avec la commission exécutive confédérale FO, réaffirme ses revendications, entre autres, de défense et renforcement des services publics partout sur le territoire, d’abrogation de la réforme des retraites et d’augmentation générale des salaires, traitements, pensions et minima sociaux.
Pour l’Union Départementale, la proposition du nouveau premier ministre d’ouvrir le débat pour une amélioration de la réforme des retraites mais en respectant le cadre budgétaire est inacceptable. Je n’ai entendu personne défiler pour l’amélioration de la réforme des retraites lors des manifestations monstres de 2023. Elle a été rejetée par la grande majorité de la population et à l’assemblée. Elle n’est pas négociable! Elle doit être abrogée!
Mesdames et messieurs, camardes, rappelons nous que Macron n’a pas bougé même face aux formidables journées d’action lors de la bataille des retraites. Macron n’a pas bougé après sa défaite aux dernières élections. Alors la question qui nous est posée, c’est que faut-il faire pour se faire entendre et respecter? Que faut-il faire pour faire avancer les revendications?
Nous avions employé une expression lors du mouvement des retraites: Mettre le pays à l’arrêt!
Mes camarades, n’est ce pas de cette option dont il faut discuter? Est ce que nous ne devrions pas y réfléchir? Est ce qu’il y a d’autre solution?”
