Près de 500 manifestants au Puy pour le 1er Mai 2024

Près de 500 manifestants ont défilé dans les rues du Puy pour le 1er mai, journée internationale de revendications de la classe ouvrière dernière la banderole unitaire FO, CGT, FSU, UNSA et Solidaires pour “la paix, la liberté et les revendications”

Vincent DELAUGE, secrétaire général, a pris la parole en fin de manifestation. Voici le discours prononcé:

Chers camarades,

En ce jour de 1er mai 2024, journée internationale de revendications de la classe ouvrière, nous saluons la jeunesse qui de mobilise partout dans le monde, dans le sillage des milliers d’étudiants américains, pour le cessez-le-feu en Palestine.

Nous apportons tout notre soutien aux étudiants en France, à Paris, à Lyon, à Dijon, à Strasbourg, à Saint Etienne …, qui bloquent leurs universités pour faire valoir leur revendication.

Nous saluons cette jeunesse qui se dresse contre la guerre et la barbarie et qui fait le lien avec les attaques dont elle est victime : les contre-réformes pour la mettre au pas (Service National Universel, Parcoursup, réforme de la formation professionnelle, …) et  la précarité subit par des  milliers d’entre-eux.

Nous condamnons l’envoi, par le Ministre Retailleau, de CRS, mercredi dernier, contre les étudiants de Science Po Paris, qui avaient décidé d’occuper leur campus. Cette intervention est une nouvelle remise en cause de la liberté d’expression du gouvernement Macron. Elle s’inscrit dans la continuité des dernières remises en cause des libertés collectives. La condamnation d’un militant CGT, la convocation de milliers de militants dont des hommes et des femmes politiques pour avoir émis des propos sur le conflit Israélo-palestinien qui déplaisent au gouvernent sont des décisions qui n’ont pas de place dans notre démocratie.

Mes camarades, face à ces dérives autoritaires, la revendication de lutte pour la liberté de l’appel unitaire départementale de nos organisations syndicales aujourd’hui est extrêmement importante. D’ailleurs comment pourrait-il en être autrement ? C’est la place et le rôle des organisations syndicales de dénoncer les interdictions de réunions, de rassemblements et de manifestations et de s’opposer à toutes les convocations, les interpellations, les condamnations de militants quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent parce qu’ils osent exprimer une position différente que celle du gouvernement. C’est le rôle et l’honneur des organisations syndicales car lorsqu’on touche à la liberté d’expression des uns, c’est la liberté d’expression de tous qui est visée. Nous le répétons : s’il n’y a pas de démocratie sans syndicalisme libre, il ne peut y avoir, non plus, de liberté syndicale sans démocratie.

L’unité de résistance qui s’exprime aujourd’hui est en totale conformité avec les positions de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière :

  • Qui a condamné « les propos du président de la République sur sa volonté d’engager l’armée française en Ukraine et sa volonté de mettre en place une politique d’économie de guerre. »
  • Qui a indiqué qu’elle ne se tiendrait pas «  aux côtés de ceux qui envoient les travailleurs à la guerre et qui remettent en cause leurs libertés, […] ni aux côtés de ceux qui alimentent la surenchère de livraison d’armes »
  • Et qui appelle clairement « à un cessez le feu immédiat et permanent notamment à Gaza et en Ukraine comme partout dans le monde. »

Cette exigence de paix est une revendication syndicale ! Car à chaque milliard débloqué pour la guerre, pour la production d’armes, pour l’envoi d’aide militaire en Ukraine où ailleurs, le gouvernement annonce des coupes budgétaires dans les services publics, des remises en cause de nos garanties collectives, des attaques contre les droits sociaux, contre la sécurité sociale, l’assurance chômage, la formation professionnelle, …

L’utilisation par Macron du contexte international et de la guerre pour s’attaquer aux travailleurs est une évidence. Face aux plans d’austérité d’une violence inouïe du gouvernement, l’Union Départementale FO réaffirme ses revendications :

 

  • Abrogation de la réforme des retraites Macron/Borne
  • Pas touche au droit de grève remis en cause à la suite de la mobilisation des contrôleurs de la SNCF
  • Non aux 10 milliards d’économies supplémentaires pour 2024, des 20 milliards en 2025 sur le dos des services publics, des écoles, des hôpitaux et des droits sociaux
  • Non au salaire au mérite dans la fonction publique, non à la remise en cause des statuts, augmentation de 15% de la valeur du point d’indice des fonctionnaires.
  • Augmentation immédiate du SMIC, des pensions et des minima sociaux pour faire face à l’inflation
  • Non à la loi travail 2 dite de simplification et aux nouvelles remises en cause du code du travail, des conventions collectives, des prud’hommes et de la représentation des salariés et de leurs organisations syndicales…
  • Non à la réforme de l’assurance chômage qui sabre toujours plus les droits des demandeurs d’emploi.
  • Refus du CDI senior qui remet en cause le CDI réglementaire.
  • Défense du paritarisme et de la liberté de négociation

 

Les cheminots qui ont décidé de la grève et ont obligé leur direction à négocier, ont obtenu un accord qui compense les effets néfastes de la réforme des retraites Macron/Borne.

Les salariés de l’association Saint Dominique des EHPAD de Brioude et de Craponne qui ont décidé de la grève et de sa reconduction, ont obtenu satisfaction pour le versement d’une prime.

Les personnels des collèges du département et des parents d’élèves se sont réunis dans leurs établissements pour refuser le tri des élèves et pour réclamer plus de moyens dans leurs établissements, avec le soutien de leurs organisations syndicales. Ils ont discuté et décidé de la mobilisation par la grève pour gagner.  Non pas par des journées d’action une fois par mois, mais en mettant au centre la question du blocage et de la reconduction.

Ces travailleurs ne montrent-ils pas la voie pour réussir à arracher nos revendications ? Pour notre part, nous estimons que ces méthodes sont les bonnes.

Alors face aux véritables déclarations de guerre de Macron contre les travailleurs et leurs familles,  ce 1er mai 2024, est un jalon supplémentaire dans notre combat revendicatif commun, aux côtés de toutes celles et ceux qui se battent pour défendre nos conquêtes sociales collectives, nos libertés et contre la guerre. Mais ce 1er mai 2024, ne doit-il pas être également un point d’appui pour la construction du rapport de force interprofessionnel pour la satisfaction de nos revendications ?

 

Vive la solidarité internationale de revendication de la classe ouvrière !

Vive le 1er mai de lutte contre la guerre, pour la liberté et pour les revendications !”

 

En fin de rassemblement, l’Union Départementale FO a annoncé la manifestation régionale pour le cessez-le-feu immédiat en Palestine, Samedi 4 Mai à 10h30 à Brioude devant la mairie. Elle soutient tous les adhérents et militants FO qui participeront à cette manifestation sur la base de nos résolutions: Cessez-le-feu immédiat et définitif en Palestine, arrêt des livraisons d’arme, libération de tous les otages.

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