Ce mardi 6 juin, ils étaient encore plusieurs milliers en grève et en manifestation à battre le pavé dans les rues du Puy. Déterminés, les 4000 manifestants ont réaffirmé leur volonté d’arracher l’abrogation de la réforme des retraites pendant que le président Macron piétine la démocratie !
Nous n’avons pas gagné à ce jour mais nous sommes renforcés, toujours majoritaires, pour poursuivre et aider à gagner…
Pour l’abrogation de la réforme des retraites, pour obtenir toutes les revendications dans l’unité chaque fois que c’est possible pour discuter, proposer et décider de la grève.
Retrouvez ci-dessous l’intervention de Pascal Samouth pour l’Union départementale FO :
Mes chers camarades,
Une nouvelle fois nous sommes des milliers en grève et en manifestation, des millions dans tout le pays.
Macron a publié hier les premiers décrets de sa réforme injuste, à la veille de notre journée de grève ! C’est une provocation comme l’a dit ce matin sur les ondes le secrétaire général de FO Frédéric SOUILLOT.
Et dans deux jours, MACRON avec sa minorité parlementaire s’apprête à faire un nouveau coup de force en interdisant aux députés de voter l’abrogation de la retraite à 64 ans et des 43 ans de cotisation.
Il ose parler de « processus démocratique » alors qu’il piétine la majorité de la population qui ne veut pas de sa réforme, comme il piétine la majorité des députés.
Il utilise toutes les ficelles que lui donne la constitution pour obéir à ses maîtres: le grand patronat et des spéculateurs qui veulent nous faire travailler plus .
Il s’est donné 100 jours pour nous convaincre, dit il, mais c’est pour mieux multiplier les attaques contre nos droits.
Alors que la spéculation conduit à une inflation vertigineuse, il fait une loi sur le pouvoir d’achat qui ne parle jamais d’augmentation des salaires.
Pour le SMIC, il s’en tient au minimum légal, sans aucun coup de pouce.
Pour les fonctionnaires, la perte de pouvoir d’achat est de 10 %. Et c’est la même chose pour les retraités, les pensionnés et les minimas sociaux !
Chaque jour, il envoie des armes et du matériel militaire pour une guerre qui a déjà fait 300 000 morts. Des milliards sont dépensés sans compter pour tuer et pendant ce temps nos services publics, nos hôpitaux, notre système de santé sont à l’os !
Il veut envoyer les élèves de lycées professionnels travailler quasi gratuitement pour les patrons au lieu d’étudier. Et il veut imposer le travail gratuit aussi aux allocataires du RSA au prétexte du plein emploi.
Quant au Pacte pour l’avenir de l’école, rejeté par toutes les organisations syndicales, c’est travailler plus, casser les statuts, individualiser, pour au bout du compte gagner moins.
Macron frappe fort et tous azimuts mais il n’a pas réussi à diviser l’intersyndicale qui continue à exiger l’abrogation de sa réforme.
Il n’a pas réussi non plus à entamer notre détermination. Nous ne sommes ni battus, ni abattus. Alors nous avons toutes les raisons de ne pas tourner la page.
Au contraire cet ensemble renforce une conviction : c’est par la grève totale, le blocage qu’on les fera reculer.
C’est cette évidence qui progresse calmement, renforcée par toutes les grèves victorieuses qui ont eu lieu ces dernières semaines, notamment sur les salaires.
Nous n’avons pas gagné à ce jour mais nous sommes renforcés, toujours majoritaires, pour poursuivre et aider à gagner…
Pour l’abrogation de la réforme des retraites, pour obtenir toutes les revendications, partout, sur tous les lieux de travail, poursuivons les réunions, les tournées syndicales, les assemblées, dans l’unité chaque fois que c’est possible, pour discuter, proposer et décider.
C’est le meilleur moyen pour aider à construire une riposte générale. Tous ensemble, continuons à agir de manière indépendante, libre et déterminée !