Le 18 octobre, 1500 grévistes en manifestation au Puy

Appelés à la grève par FO, la CGT, la FSU et Solidaires, nous étions 1500 ce mardi 18 octobre 1500 manifestants à battre le pavé pour les augmentations de salaire, pour la défense du droit de grève, contre toutes contre-réforme dont celle des retraites.

Toutes les professions étaient représentées : les enseignants, les territoriaux, les papetiers, les hospitaliers, les ouvriers Michelin, le médico social, l’aide à domicile, l’alimentation, les fonctionnaires des finances, les retraités…

Dans les lycées professionnels, à l’appel de 8 syndicats, la grève , prévue de longue date; était massive contre la réforme de la voie professionnelle au profit de l’apprentissage patronal.

Le cortège a traversé le Puy pour se rendre à la préfecture où les responsables des organisations syndicales ont pris la parole. Voici l’intervention faite par FO que vous pouvez retrouver aussi en vidéo plus bas.

INTERVENTION DE L’UNION DEPARTEMENTALE FO

Mes chers camarades,

Nous sommes aujourd’hui des centaines de milliers en grève et en manifestation dans toute la France pour affirmer : les raffineurs ont raison, ils montrent la voie, c’est par la grève que nous pouvons obtenir satisfaction.

Honte à ce gouvernement qui a osé remettre en cause le droit de grève en ordonnant des réquisitions ! C’est un droit fondamental pour lequel des syndicalistes sont morts et nous restons debout pour le défendre.

Ce gouvernement est très affaibli, il n’a pas d’autre choix que d’utiliser le 49-3 pour faire passer son budget, mais il ose traiter les salariés en grève de privilégiés.

Mais les privilégiés, ce sont ses amis, ce sont les actionnaires de Exxon et de Total, et tous ceux du CAC 40. Leurs dividendes explosent et pour nous, il est de plus en plus dur de remplir le frigo et de nous chauffer.

Le chef de l’Etat nous appelle à la fin de l’abondance mais nous n’en avions pas vu le début. Mais pour les dépenses pour la guerre, pour obéir à l’OTAN, par contre c’est l’abondance. C’est nous qui en subissons les conséquences. Le gouvernement incite les patrons à ne pas augmenter les salaires, il refuse une augmentation substantielle du SMIC, il augmente les fonctionnaires et les retraités bien en dessous de l’inflation alors que nous exigeons l’échelle mobile des salaires c’est à dire l’indexation des salaires sur les prix.

Il s’en prend aux droits des demandeurs d’emploi.

Hier au nom du COVID, aujourd’hui au nom des économies de guerre, il continue à saccager l’hôpital, l’école, et tous nos services publics.

Tout cela, nous ne l’acceptons pas, tout comme nos camarades de l’enseignement professionnel refusent aujourd’hui, par une grève massive, la destruction des lycées professionnels au profit de l’apprentissage. Et nous saluons aussi les lycéens de Charles et Adrien Dupuy qui sont là avec nous pour le droit aux études, contre parcours sup et la réforme du lycée professionnel.

Nous n’acceptons pas plus que ce gouvernement veuille nous faire travailler plus longtemps, jusqu’à 65 ans, et qu’il s’en prenne aux régimes spéciaux. Nous nous félicitons d’ailleurs que toutes les organisations syndicales, même celles qui ne sont pas là aujourd’hui, refusent la nouvelle réforme que le gouvernement veut nous imposer.

Alors notre camarade Frédéric SOUILLOT, Secrétaire Général de FO, a bien raison d’affirmer  que « la grève n’est jamais excessive ».  Oui, il raison. Ce n’est pas la grève qui est excessive, mais ce sont les attaques contre nos droits du gouvernement et des actionnaires des grandes entreprises. Ce sont eux qui ne nous laissent pas d’autre choix que la grève pour nous faire entendre et nous sommes là aujourd’hui, venus de toutes les professions, dans cette  manifestation tandis que d’’autres camarades sont au piquet de grève devant leur usine comme chez LINAMAR à Montfaucon ou chez SIEL-IPS à Lempdes.

Alors le combat ne s’arrête pas là. Continuons à nous réunir pour définir les revendications et décider de l’action, de la grève, de sa reconduction.

Oui, c’est bien le moment de nous organiser tous ensemble, public et privé, pour gagner sur nos revendications. Continuons ensemble ce que nous avons commencé ensemble.

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