Big MOTHER is watching you. But she doen’t hear you
Sommes nous encore en démocratie ?
Le CHSCT Départemental qui s’est tenu ce jeudi 25 mars a dépassé toutes les bornes. Profitant de la situation sanitaire, l’Inspectrice d’Académie bien cachée derrière son écran devenu son plus fidèle allié a mis tout en œuvre pour empêcher les délégués du personnel, tous syndicats confondus, de traiter les problèmes très nombreux auxquels sont confrontés nos collègues.
Railleries, sarcasmes, mépris ouvert, autoritarisme déplacé, coupures de micro, absence de réponse aux problèmes malgré tout posés, refus de traiter les questions, c’est ce que Madame l’Inspectrice d’Académie appelle le « dialogue social ».
Alors que la profession est confrontée à des problèmes sans nom du fait de la politique ministérielle aggravée par la situation liée au COVID, l’IA s’autosatisfait de toute action qu’elle mène.
Pourtant il n’y pas de quoi faire la fière à bras :
- La DSDEN est dévastée par les congés de maladie des personnels
- Les 2 écoles de BRIOUDE sont sans directeurs
- Pas moins de 5 chefs d’établissement sont arrêtés.
Mais que Madame l’Inspectrice soit assurée que FORCE OUVRIERE ne se laissera pas impressionnée par ses outrances, ses railleries, son mépris affiché des personnels, de leurs représentants.
Problèmes de remplacements
Alors que l’IA niait en début d’année les problèmes de remplacement dans le département, elle est aujourd’hui contrainte de reconnaitre le manque criant de remplaçants en indiquant que « les circonscriptions étaient asphyxiées ». Pour exemple, dans la seule circonscription de Brioude, c’est plus d’une dizaine de collègues qui ne sont pas remplacés chaque jour. Sur le département, l’IA a indiqué que 88% des remplacements avaient été assurés depuis le début d’année. La délégation FO a voté 2 avis pour le recrutement de personnels enseignants et AESH.
UNE PREMIÈRE DANS LE DÉPARTEMENT
Les représentants syndicaux titulaires et suppléants n’ont pas été remplacés dans leur classe.
Les Dossiers que nous avons pu traiter!
Ecole du Val Vert : La Directrice est en maladie. La mesure la plus pressée de l’IA a été de supprimer un jour de décharge à la collègue qui fait l’INTERIM. L’IA a annoncé qu’elle redonnait le jour supprimé.
En revanche les autres demandes des collègues demande d’un service civique , déplacement d’un élève, enseignant en surnombre n’ont pas été prise en compte. L’IA ne daignant même pas y répondre.
Ecole de LOUDES : Un enfant lourdement handicapé ne bénéficie pas de l’AESH correspondant à la notification MDPH et ceci depuis près de 3 mois. L’IA est dans l’illégalité.
Elle a donc dû annoncer qu’un AESH serait affecté. Il ne reste plus qu’à espérer que ce collègue ne soit pas pris sur une autre école.
AUREC/LOIRE : un élève très perturbateur a fait l’objet d’un signalement. L’IEN d’abord dans le déni des problèmes rencontrés par les collègues a opté pour un aménagement de scolarité. Cela ne résout rien. Les collègues demandent une orientation en ITEP. Cette demande a déclenché les sarcasmes de l’IA qui la trouve incompatible avec l’école inclusive. Elle préfère sans doute que cet enfant soit déscolarisé à mi temps. Ca c’est de l’inclusion.!!!
Les Dossiers que nous n’avons pas pu traiter!
EREA : Les TR qui se succèdent à l’EREA ont saisi le CHSCT pour que les conditions de remplacement permettent d’assurer à la fois des conditions de travail correctes et la continuité pédagogique soit étudiée.
Refus de l’IA d’en discuter. L’EREA serait un établissement incompatible avec l’école inclusive.
Nous mettons en garde l’IA une nouvelle fois sur les conséquences de ses décisions ineptes.
Collège de MONISTROL/LOIRE : les collègues travaillent en sureffectif à t-elle point qu’en pleine période de protocole sanitaire, la promiscuité est telle qu’elle ne permet même pas d’assurer la sécurité.
Aucune réponse cohérente de l’IA.
Ecole de LANGEAC : Danger Grave et imminent. Des chutes de matériaux du toit ont nécessité l’intervention des services municipaux.
Ce qui est croquignolesque dans ce dossier, c’est que c’est l’IEN qui demande à la collègue directrice de renseigner le registre de danger grave et imminent qui sert justement à informer la hiérarchie.
BRIOUDE Borie d’Arles : Les collègues ont signalé sur registre avec demande de protection fonctionnelle l’agression dont ils sont victimes de la part d’un parent.
Refus de l’IA d’évoquer la situation pourtant dument remonté à la date du 15 janvier par la directrice.
Collège LAFAYETTE DE BRIOUDE : 2 collègues ont saisi le CHSCT suite à des écrits et propos obscènes les mettant en cause qui auraient été diffusés sur les réseaux sociaux par un élève.
Refus de l’IA d’en traiter.
Collège de Retournac : une chaîne de communication doit s installer pour informer le personnel en contact avec des élèves positifs.
Nous souhaitions également évoquer 2 autres situations à Bas en Basset et à Ste Florine (Refus de l’IA)
Il fallait oser le dire : L’existence de l’EREA est incompatible avec l’école inclusive
Signalements Préoccupants. Quelle est la problématique?
Le signalement de fait préoccupants sur des élèves doit être fait. Jusqu’à présent, et afin de protéger les enseignants, l’administration demandait aux IEN (qui ont plus de distance avec les familles) de transmettre ces informations préoccupantes à la CASED et au Procureur de la république.
Cette démarche avait été rappelée par l’administration lors d’un CHSCT D sur le sujet le 8 avril 2019. Nous nous en étions félicité.
Evidemment quand quelque chose fonctionne, l’IA s’acharne à le détruire. Elle invente avant l’heure un statut de chef d’établissement du 1er degré et lui confie derechef les mission jusqu’alors dédiées aux IEN en matière de signalement.
Les conséquences sont déjà là. Une collègue a été agressée, elle a dû porter plainte, la protection fonctionnelle a été demandée.
Tout cela aurait sans doute pu être évité si la procédure habituelle avait été respectée.
Mais de cela l’IA n’en a cure. Bien cachée derrière son écran, elle laisse les enseignants se confronter aux situations difficiles et transfère toujours ses responsabilités sur les autres. Une constante.
Bilan de l’exercice PPMS
FO a rappelé que la tenue d’un exercice PPMS sans lien avec les plans plus généraux (Plan communal de Sauvegarde) était non seulement non conforme à l’article L.731-3 du Code de la sécurité intérieur mais surtout contreproductif.
Nous avons dénoncé l’usage des téléphones portables personnels dont l’administration a constitué un fichier. C’est également illégal).
Sur ce point l’IA (qui ne manque jamais de toupet) a demandé au conseil départemental (qui ne gère pas les écoles) de fournir un téléphone portable aux directeurs.
FO a également dénoncé le caractère anxiogène de cet exercice en particulier durant cette période. Faut-il que l’Ecole apprenne désormais aux enfants à avoir peur. Les élèves n’ont pas besoin de subir ça en plus.
L’IA qui s’y connaît en psychologie, a réfuté nos arguments.
FO s’est interrogé sur l’une des fiches accompagnant l’exercice où parmi les scénarios figure la possibilité « d’attaquer à plusieurs ».
FO a indiqué que sur le plan de l’organisation, la fin de l’exercice a été signifiée très tardivement ou pas du tout.
Conséquences de l’Evaluation sur la santé des personnels
Le CHSCT D s’est déjà penché sur cette question en 2018 et un avis avait été adopté pour mettre en garde sur ces effets. Mais comme toujours l’administration poursuit sans entendre. Aujourd’hui nous sommes
confrontés aux problèmes. Outre les collègues qui ont fait un recours devant la CAPD, de multiples remontées de collègues font état de remises en cause de leur travail sans que rien ne soit justifié.
L’arbitraire du tableau de compétences bouleverse certains collègues. Tout cela est très traumatisant surtout lorsque c’est assorti de vérités pédagogiques assénées ou d’injonctions à mettre en place telle ou telle méthode.
FO a rappelé que la liberté pédagogique est dans le statut et qu’il n’est pas normal de vouloir imposer une méthode fusse telle gouvernementale.
FO a également dénoncé les pratiques remarquées dans la circonscription de BRIOUDE où l’entretien d’évaluation se fait en référence aux résultats comparés des évaluations nationales et aux catégories socioprofessionnelles.L’IA, elle-même avait assuré que l’évaluation ne servirait pas à ça.
Seule réponse de l’IA : « L’IEN de BRIOUDE fait très bien son travail!» cherchant ainsi à déporter le problème en en faisant un problème de personne.
Commentaire FO : réponse hors sujet comme d’habitude. La vraie question c’est PPCR.
Que l’IA soit assurée que nous ne laisserons pas les collègues être mis en difficulté par des méthodes de management d’entreprise aussi stupides que dangereuses dont le but est de fragiliser les collègues pour les rendre malléables.
Point sur la situation sanitaire!
Les membres du CHSCT D ont eu droit à la même messe que celle servie sur BFM.
L’IA s’autorise désormais à exhorter les représentants syndicaux à faire respecter les gestes barrières.
Mais aucune réponse sur les ouvertures de postes nécessaires pour diminuer les groupes
Aucune réponse sur les tests salivaires et le surcroit de travail qu’ils occasionnent aux directeurs.
Aucune réponse sur l’absence d’équipements de protection individuelle conforme à la législation du travail.
Suite aux tests, le taux de positivité serait de 1.29%
St Germain Laprade : Après la fermeture de la maternelle, des tests salivaires ont été mis en œuvre. L’école est ouverte.
Compte-rendu-du-CHSCT-D-43-25-mars-2021-2Avis sur les tests salivaires :
La mise en œuvre des tests salivaires dans les écoles demande une préparation administrative en amont conséquente. Il s’agit pour le directeur ou la directrice et son équipe de : prendre connaissance des divers documents, les transmettre aux familles ainsi que les kits de prélèvements, les récolter, assurer les compléments si besoin, répondre aux questions des parents, …. Tout cela, noyé au milieu des multiples missions du quotidien, demande du temps, beaucoup de temps. Le CHSCT-D demandent à ce que ces tâches n’incombent pas aux directrices et directeurs.
De plus le CHSCT D demande que ces tests soient gratuits pour les personnels et que tout frais supplémentaire soit pris en charge par l’employeur.