Une mise au point s’impose
Après avoir pris connaissance de l’article paru de manière identique dans les journaux LA MONTAGNE, LA RUCHE et l’EVEIL de la Hte LOIRE qui, pour des raisons obscures, ne retient que les arguments de l’accusation sans rapporter ceux avancés par la défense, le bureau départemental du SNUDI FO 43 rappelle en toute objectivité les faits suivants :
1/ N’en déplaise à l’accusation, les deux enseignantes de l?école de Vieille-Brioude ont été relaxées en première instance, le juge considérant que les infractions n?étaient pas caractérisées. Cette information n’a pas été rappelée.
2/ Le procès en appel a eu lieu mercredi 13 décembre 2017. Ce procès a été très éprouvant pour nos deux collègues puisque seules les accusations à charge ont été énoncées en début d’audience. D’ailleurs au nom de nos collègues et au delà au nom de tous les enseignants qui se trouvent confrontés à ce type de cabale, Le SNUDI FO tient à remercier les collègues et les parents d?élèves venus apporter leur soutien aux deux enseignantes qui l?ont apprécié à leur juste valeur.
Cependant, au regard du contenu de l’article de presse qui n’en fait pas état, il est nécessaire d?indiquer que l’avocat de la défense, comme il l’avait fait en première instance, a souligné :
– qu’aucun des faits reprochés n?était avéré et qu?il s’agissait uniquement de rumeurs,
– qu’aucun des témoignages des adultes ne faisait état d’une quelconque violence,
– que les auditions des enfants étaient contradictoires voire incohérentes et ne pouvaient servir de référence pour condamner les enseignantes qui, si elles ont indiqué qu’il y avait eu des contacts physiques comme les font tous les enseignants, n’ont jamais reconnu, n’en déplaise à certains, qu’elles avaient commis des violences.
– que le dossier était vide.
De plus l’avocat des collègues a fait état de près de 50 attestations de soutien des parents d’élèves de Vieille Brioude à nos collègues, (dont les parents de plusieurs enfants mis en cause dans le dossier)
L’avocat général dont la tache est pourtant de dresser l’acte d’accusation, n’a d’ailleurs pu à aucun moment établir la matérialité des faits reprochés par l’accusation, c’est à dire la preuve que nos collègues auraient porté le moindre coup sur un des enfants des deux familles plaignantes. Aucun élément dans le dossier ne permet de le faire d’ailleurs. Par contre il y a suspicion quand au caractère spontané du dépôt des plaintes.
Dans ces conditions l’avocat de nos collègues a insisté sur le fait qu’aucun fait pénal ne pouvait àªtre retenu et que la confirmation de la relaxe s?imposait comme l’avait décidé le juge en première instance.
Le délibéré sera connu le 17 janvier. Nous ne pouvons qu’espérer que, contre la pression des lobbies anti-enseignants, anti-syndicat et anti-Ecole publique qui interviennent jusqu’au ministre pour tenter de faire condamner coà»te que coà»te nos collègues, le respect du droit et de la loi républicaine l’emportera. Si ce n’était pas le cas, notre syndicat continuera à étudier toutes les voies de recours pour que nos collègues soient totalement blanchies des accusations calomnieuses proférées aujourd?hui à leur encontre … ainsi qu’envers FORCE OUVRIERE, puisque notre syndicat, pour des raisons assurément inavouables, a été mis en cause à de nombreuses reprises lors ce procès.