L’annonce de l’augmentation de l’ISAE,
c’est la conséquence indirecte des 2 jours de grève interprofessionnelle
Le gouvernement a peur de la grève générale !
Pour autant ce cadeau empoisonné ne nous empêchera pas de revendiquer le retrait du projet de loi EL KHOMRI et l’augmentation du point d?indice
Le 1er ministre a conclu les journées de refondation de l?École les 2 et 3 mai 2016 par l’annonce d’une augmentation de 800 ? de l’ISAE.
Cette annonce fait suite aux déclarations du Président de la République qui en ouverture de ces journées, faisant fi de la dégradation constante des conditions de travail des enseignants, s’est auto congratulé en déclarant que depuis la loi de refondation, “l’école va mieux”.
Immédiatement le syndicat maison SE-UNSA a applaudi cette annonce ministérielle dont il n’a pas hésité à s’attribuer le mérite alors que la vérité est toute autre.
Il est évident qu’en cette période d’austérité où les salaires sont bloqués depuis 6 ans, pas un collègue concerné ne crachera sur 800 ? annoncés. Encore faut – il que cette annonce soit suivie d’effet et que cette indemnité soit versée à tous les enseignants du 1er degré et aux contractuels.
Cependant il est aussi évident que cette annonce est le résultat de la mobilisation qui s’est exprimée lors des deux journées de grève interprofessionnelle du 31 mars et du 28 avril.
Au moment où l?illégitimité des mesures prises par ce gouvernement, notamment concernant le projet de loi EL KHOMRI, s’affiche au grand jour, au moment où la seule réponse apportée aux salariés, c’est le passage en force pour faire passer le projet de loi, le SNUDI FO 43 considère que cette annonce participe de la perversité gouvernementale pour refuser de répondre aux revendications des salariés et des fonctionnaires.
A la revendication d’augmentation générale des salaires et traitements, c’est à dire 8 % d’augmentation du point d’indice, le gouvernement répond par l’augmentation d’une indemnité non intégrable dans le calcul de la retraite, mesure qui divise les enseignants du 1er degré des autres fonctionnaires.
De plus cette mesure vise à aligner totalement les professeurs des écoles sur les certifiés, préparant ainsi une fusion des corps dans le cadre de la refondation de l’école et de son transfert en cours aux collectivités locales.
Dans ces conditions, le SNUDI FO 43 réaffirme totalement l’ensemble des revendications et notamment celle de l’augmentation immédiate du point d’indice et bien sûr la première d’entre elles : le retrait du projet de loi EL KHOMRI
Peut etre le gouvernement pense t-il que l’attribution d’une prime de 800 ? suffira à couper les enseignants du 1er degré des autre salariés et à éviter la préparation de la grève générale. Il se trompe.
En réponse à l’opération de division menée par le gouvernement et son syndicat maison, le SNUDI FO 43 porte à la connaissance de tous la motion adoptée par les 19 enseignants du 1er degré de BRIOUDE réunis à l?initiative du SNUDI FO 43 et du SNUipp FSU 43 :
Motion adoptée par les enseignants du 1er degré réunis à Brioude 3 mai – SNUDI FO 43 et SNUipp 43
En voici quelques exemples:
“….ils ( les enseignants) considèrent qu?obtenir le retrait du projet de loi « travail » serait un point d’appui très important pour obtenir satisfaction sur les autres revendications, notamment en matière salariale et concernant la défense du statut des enseignants du 1er degré.
Concernant la poursuite de l’action pour le retrait du projet de loi, devant l?intransigeance du gouvernement qui se refuse à prendre en compte le point de vue pourtant majoritaire dans le pays ils sont convaincus que la grève en continu jusqu’au retrait du projet de loi serait la meilleure solution.
Si une telle grève démarrait dans d’autres secteurs professionnels, les participants se déclarent prêts, après en avoir rediscuté en assemblée générale, à y participer “